“La tyrannie de l’absence de structure” de Jo Freeman

Salut à toutes et tous !

Vous écoutez le podcast rue des bons-enfants. Et aujourd’hui, on inaugure un nouveau format : les lectures de textes. Je proposerai à l’écoute des textes, où il y aura majoritairement des brochures. Ça tournera, bien évidemment autour de l’engagement politique et militant. L’un des buts sera de partager et rendre accessible des propos, des expériences au format podcast. Parce qu’on n’a pas toujours le temps ou l’envie de se farcir activement des textes un peu longs, l’idée sera de vous les rendre disponibles à l’écoute.

Et on commence par un texte intitulé “La tyrannie de l’absence de structure”. C’est un essai écrit en anglais par Jo Freeman et publié en 1972. Il traite de l’apparition et la persistance, pratiquement inévitable selon l’autrice, de rapports de domination, de pouvoir, entre les individus des groupes militants féministes. Ces rapports de domination sont d’autant plus difficiles à reconnaitre, admettre, et combattre que ces groupes militants prône l’absence de structure précisément pour empêcher ces rapports de domination d’exister. Jo Freeman tente de montrer que c’est une illusion et propose des pistes pour structurer démocratiquement les groupes militants.

Jo Freeman est née en 1945 aux États-Unis, c’est une avocate blanche et qui a milité dans le mouvement de libération des femmes américain.

Cet essai a été très lu et commenté, encore aujourd’hui, et dépasse le contexte des groupes militants féministes autonomes des années 70. Je pense qu’on est nombreux·euses à avoir constaté, dans nos propres expériences militantes, l’existence de relations hiérarchiques indicibles dans des groupes théoriquement horizontaux.

Un camarade, Slowrel, à qui je fais coucou s’il m’écoute, m’avait fait remarquer à propos de ce texte qu’il n’était pas très clair si les constats dressés par l’autrice étaient ou bien le fruit de son expérience personnelle ou bien d’une étude sociologique au sein de groupes militants. Que le point de vue de l’autrice s’effaçait derrière des formulations impersonnelles. Si je n’avais pas perçu ça à la première lecture, je suis tombé d’accord avec lui à la relecture. On ne sait finalement pas comment se situait alors Jo Freeman vis-à-vis de ces rapports de domination dans ses groupes, et en quoi cela a influencé son propos.

Cette précision faite, sachez que le texte complet est dispo sur infokiosques.net, ici.

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